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  1. Dix raisons d’aller à la Fête de la Musique

    juin 21, 2013 by Isabelle Chelley

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    C’est aujourd’hui, vous n’y couperez pas. A moins qu’au fond, vous l’attendiez… Besoin de vous justifier auprès de vos amis qui méprisent cette joyeuse initiative citoyenne ? Voilà dix bonnes raisons d’aller à la Fête de la Musique.

    1. Vous avez perdu un pari.

    2. Vous êtes radin et vous habitez Paris ou sa banlieue. Comment résister à ce forfait RATP à 3€ pour toute la nuit, hein ? Et aux sanisettes gratuites, disponibles jusqu’à minuit au lieu de 22 heures d’habitude ? Oui, on comprend votre émotion…

    3. Il pleut. Du coup, la peau des djembés sera détrempée. Et un djembé spongieux, ça produit assez peu de bruit, somme toute.

    4. Vous détestez U2, Deep Purple, Téléphone et Dire Straits ? Ça tombe bien : ce soir, ils seront massacrés sans sommation par des groupes amateurs composés d’un chanteur approximatif, d’un batteur mal coordonné, d’un guitariste en moufles et d’une choriste qui fait wooohooooo de façon compulsive en secouant un tambourin. Vous verrez, c’est jouissif.

    5. Vous trouvez la ville glaciale, les liens sociaux plus effilochés que le bas d’un sarouel de joueur de djembé ? Ce soir, vous allez vous faire plein de nouveaux amis. Comme Relou qui vous racontera sa life tandis que son acolyte Trois Grammes alternera bières, blagues de cul et rototos sonores. Quand vous vous en serez dépêtré, vous ne regretterez plus jamais la froideur de la ville.

    6. C’est moche, mais vous avez un fétiche honteux dont vous n’osez parler à personne. Oui, en secret, vous rêvez que des inconnus vous vomissent sur les pieds. Petit veinard, this could be your lucky day !

    7. C’est moche, mais vous avez un fétiche vraiment honteux dont vous n’osez parler à personne. Oui, en secret, vous avez un faible pour le jazz manouche ou les reprises de Florent Pagny en rap. Il vous est même arrivé de vous masturber en écoutant Zaz. Ce soir, petit pervers, vous serez heureux comme Keith Richards en Colombie. A qui on a greffé une trompe.

    8. Vous aimez faire le bien autour de vous, vous êtes d’un naturel partageur ? Allez prendre un bain de foule ce soir. Vous pourrez ainsi partager aisément votre portable, portefeuille, carte bleue, sac à main, etc.

    9. Vous avez des enfants ? La chorale de fin d’année et le concert de flûtes à bec vous sembleront nettement moins douloureux après le set des Ska-Ska Boudins, sympathique formation de ska festif aux paroles inspirées par des blagues Carambar ou celui des Bongles, tribute band des Beatles version reggae-fumette.

    10. Vous ne voulez pas faire pleurer Jack Lang.


  2. Question de longueur…

    juin 10, 2013 by Isabelle Chelley

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    Après la mode du « tiens, si on commençait le concert tard, genre vers 22h30, mais on ne le dit pas vraiment sur le billet, hein, on met 20h, comme ça, les spectateurs boivent plein de pintes et on se fait un max de tunes l’air de rien », voici la tendance « plus y’en a, mieux c’est, si, si, tu vas voir ».

    Ouais, c’est nouveau, pas moyen d’aller voir un concert sans se manger trois groupes minimum à l’affiche. Ce qui pose quelques problèmes et désagréments. D’abord, soit le concert commence très tôt et forcément, ce n’est pas du goût de ceux qui travaillent, soit il débute aux alentours de 20h30 et là, il faudra dire demain à ses yeux au réveil, « rendez-vous, vous êtes cernés ».

    Mais ce n’est pas le plus grave (on a un très bon anticernes à vous recommander…) Non, le pire, c’est que quatre groupes à l’affiche, ça veut forcément dire des sets abrégés, pas de rappel, bref, une sorte d’échantillon de concert, à mi-chemin entre le showcase et le passage en festival. Et quand on va voir son petit groupe indé qui ne tourne pas forcément en Europe tous les trois matins, c’est très frustrant. Genre très très, même.

    Enfin, comme on est d’un naturel aimable, on passera sur les affiches fourre-tout. Oh et puis non, on va dénoncer. La soirée Secretly Parisian, organisée par le label Secretly Canadian et ses affiliés s’inscrivait pile dans cette catégorie-là. Au programme, quatre groupes n’ayant rien à voir ensemble. Pour avoir droit à 45 minutes de Bleached, on s’est insufflé les mous de Diana. Puis par curiosité, on a jeté un œil au groupe suivant. Outre son côté pittoresque – le chanteur avait l’air dégoûté du mec qui a trouvé un caca de pigeon dans sa bière et l’ensemble louchait salement vers Paul Simon, époque « Graceland » – on se demandait ce qu’il foutait au programme, entre de la pop momolle, les pétroleuses de Bleached et le groupe suivant, plutôt orienté prog…

    Mais attention, hein, on n’a rien contre les soirées ou festivals de labels. A condition qu’ils soient organisés par des labels ayant une vraie identité forte. Comme Fargo et son Fargo Rock City. Sa triple affiche Two Gallants – Sallie Ford & The Sound Outside – Steve Earle le 27 mai au Trianon était parfaite. Cohérente sans être trop homogène. Dense, forte, mais pas indigeste. On en espère autant du City Sounds au 104 à Paris les 19 et 20 juillet.

    En attendant, on aimerait rappeler aux organisateurs de concerts que la longueur ne compte pas… Que tous les bonus tracks du monde n’ont pas sauvé le CD de sa morte douloureuse… Que les triples albums des seventies ont failli provoquer la mort du rock… Et que zapping et nouvelles technologies obligent, on a désormais tous la capacité d’attention d’un gosse de trois ans… Alors n’hésitez pas à revenir à la bonne vieille formule « première partie, groupe star et zou c’est plié ». On ne vous en voudra pas. L’anticernes à la longue, c’est un vrai budget. Merci.


  3. Ceci est un billet de bienvenue de pure convenance

    mars 27, 2013 by Isabelle Chelley

    Si on m’avait donné un euro à chaque fois que j’ai juré d’ouvrir mon blog, j’écrirais aujourd’hui ce billet depuis le toit terrasse de mon loft de Manhattan. Ou plutôt, je le ferai écrire par mon clone.

    Mais à force d’évoquer ce blog dans lequel je mettrais plein de choses géniales, j’ai été prise au mot. Et surtout au dépourvu quand un ami (Wally Wallendorff pour ne pas le nommer) en a ouvert un pour moi avant de me dire qu’il ne me restait plus qu’à y déverser le trop-plein de mon neurone dedans.

    Donc voilà, c’est fait, c’est ouvert, c’est encore bien vide et ça sent la peinture fraîche.

    A très vite,